Printemps de Bords 2022 ; la logique respectée
En Modernes, les favoris au rendez-vous.
Pour cette 24ème édition, ils étaient 110 à s’élancer dimanche matin, sur les 119 engagés. Parmi les forfaits de dernière minute, on notait quelques prétendants au podium ; Thierry Landais et Patrice Laroche, sur Clio R3. En archi favori, le duo Nico Hernandez/Candice Melocco (Skoda Fabia) allait affirmer sa supériorité tout au long de l’épreuve, en signant les 6 temps scratch, creusant un avantage de 55s 5 sur leurs poursuivants.
Nico Hernandez & Candice Molocco (Skoda Fabia) ont survolé cette 24ème édition - (Cliché P. Guérin)
Ils ne laissaient que des miettes aux Bariteau père & fils (Citroën DS3), qui s’assuraient une belle seconde place au général, un résultat certainement inespéré pour eux au départ. Pour la dernière marche du podium, Gary Guérin & Jordan Lecomte (Subaru Impreza) finissaient par prendre le dessus sur Arthur & Camille De Sousa (Alpine A110), en les devançant de 19s.
Alexis & Philippe Bariteau (Citroën DS3) signent une magnifique 2ème place, à 55s 5 - (Cliché Jean-Jacques Brunet)
Gary Guérin & Jordan Lecomte (Subaru Impreza) terminent 3èmes, à 1 09s 1 - (Cliché Jean-Jacques Brunet)
Dans le beau duel entre les deux Alpine A110 de dernière génération, Arthur De Sousa allait dominer Pascal Phelippeau, ce dernier ayant redoublé de prudence afin de ne pas abîmer l’auto si gentiment prêtée par Papy Arthur. Bien plus complices qu’adversaires, ils venaient de partager un immense plaisir sur asphalte.
L'une des attractions de cette édition 2022 sera la confrontation aussi amicale que sportive entre les 2 Alpine A110, l'équipage Arthur & Camille De Sousa (n° 3) prenant le meilleur sur Pascal & Floriane Phelippeau (n°4) - (Clichés P. Guérin)
Thomas Bordagaray sur Clio 4 (5ème au général) s’imposait en classe R3, tandis que le 6ème, Olivier Thomas (Clio) remportait la N3. Joffrey Coussot (Mégane RS) s’offrait la classe N4 et Romain Buran (9ème sur Clio), la F2000/14. 10èmes, Romuald Lezeau & Vincent Reault (Clio) dominaient en Rallye 4. La F2000/13 revenait à Thibault Mulon (Peugeot 206), la F200/12 voyant Mickael & Kevin Guillot (Clio) s’imposer.
6èmes au scratch, Romain Buran & Laura Palombi (Clio) remporteront la classe F2000/14 - (Cliché P. Guérin )
Aux côtés des 86 équipages classés, on notait 24 abandons, parmi lesquels ceux de Jimmy Thibaudeau (Porsche 997 GT3), de Bertrand Perrocheau (Super 5 GT Turbo), ainsi que de 2 des 3 frangins Etié (Laurent et Michaël). Pour une fois, la Simca Rallye III toute verte (millésimée 1973) venait de révéler quelques signes de faiblesse dans l’avant dernier chrono... Une seule SRSG était à déplorer, celle de David Laussel/Clara Gachignard (Saxo VTS) dans l’ES3. Chacun aura eu une pensée pour Alain Jauvat, récemment disparu, lui qui aura disputé pas moins de 20 Printemps de Bords...
En VHC, les « Pirates » à l’abordage...
Du côté des historiques, rappelons tout d’abord qu’il convient de distinguer les « vieilles mécaniques », d’avant 1983 (Groupes 1 à 5), des plus récentes des années 1983 à 1990 (groupes AJ/BJ/NJ).
Du côté des « dames les plus respectables » pour leur âge, le scénario aura été marqué du sceau de la plus élémentaire logique, les favoris ayant dominé l’épreuve de bout en bout. En mode attaque, les « pirates » Bruno Mainguet et Thierry Bonavent (Alpine A310 V6) auront remporté leurs 6 batailles asphaltes !... Au terme de leur dernière estocade, ils rejetaient les surprenants Bertrand Tourneux et Guillaume Gardet (Golf GTI), beaux-frères à la ville, qui signaient là une magnifique 2ème place, à 2 27s 4. Pour compléter ce podium, Sébastien Sullam, qui voulait s’offrir un rallye en tant que pilote pour mieux célébrer ses 50 ans, prouvait à son coéquipier Jean-Philippe Le Cam toute la qualité de son coup de volant. Leur Talbot Sunbeam Lotus venait de concéder 3 12s 2 au puissant V6 tout jaune.
Les "Pirates" Bruno Mainguet & Thierry Bonavent ont régné sans partage sur la meute des historiques - (Cliché J-Jacques Brunet)
Parmi les plus jeunes historiques, la BMW 325i de Patrice Rault & Marie Girard raflait la mise. Benoit Charron & Romain Huesca, sur Peugeot 205 Rallye (de 1990) terminaient seconds (à 30s 5), tandis que Maxime Guérin & Thomas Savineau (Super 5 GT Turbo) montaient eux aussi sur la boite, à 1 18s 8.
La grosse perf du week-end sera signée Patrice Rault & Marie Girard (BMW 325i) qui signeront une magnifique seconde place (Cliché Jean-Jacques Brunet)
Dans la catégorie « Classic » (autos ne disposant pas du PTH, Passeport Technique Historique), l’Alpine A310 de Christophe Drouaud et de Pierrick Chauvel, qui n’en était qu’à son deuxième rallye, s’imposait devant la BMW 1600 ti de Michaël Bricou et la Golf GTI de Christophe Monnetreau.
En montant sur le podium, Christophe Drouaud & Pierrick Chauvel trouveront là une belle récompense aux efforts entrepris durant 3 années pour reconstruire entièrement cette Alpine A310 V6. - (Cliché Jean-Jacques Brunet)
Des 25 VHC engagés, manquaient Yohann Hayet (Lancia Delta), Michael Pajaud (205 Rallye) ainsi que Claude & Léa Pilet (BMW 320i), tous trois forfaits. 18 des 22 équipages sur la ligne de départ allaient rallier l’arrivée. Pour leur première participation à Bords, Jean-François Gastard (Ford Fiesta) étaient contraint d’abandonner avant l’entame de la 3ème boucle. Moins heureux encore, Philippe Ancelin (Porsche Carrera) et Christian Longé (BMW 323i) n’avaient pour leur part eu le temps que de bouler les 2 premières ES. Le dernier abandon était celui de Julien Terrassier (205 Rallye) au terme de 5 chronos.
Benoit Charron & Romain Huesca (205 Rallye) termineront au pied du podium. - (Cliché Jean-Jacques Brunet)
La régularité des VHRS
Les 5 équipages engagés seront bien tous présents au départ, juste derrière la meute des 110 modernes. A l’arrivée, à l’issue des 7 ZR (zones de régularité) et après conversion des pénalités en secondes, ce sont les girondins Capdeville, père & fils, sur 205 GTI, qui s’imposeront avec l’auto la moins puissante du plateau. Leur régularité constante les fera triompher de la Toyota Celica des Puchois, père & fils, qui participaient à cette épreuve pour la première fois !
La 205 GTI des Capdeville père & fils se sera montrée la plus précise et la plus régulière dans sa progression. - (Cliché P. Guérin)
Le podium sera complété par Joseph-Eric Bourrier & Aurore Chaussonnière, sur Porsche 911, qui auront concédé quelques pénalités. Bertrand & Marie-Hélène Damy (Alpine A310 V6 GT Pack) sera le 4ème et dernier équipage classé. Seule l’Alpine A110 toute bleue (de 1970) de la famille poitevine Giraudeau manquera à l’appel sur le podium d’arrivée.
Christophe & Maximilien Puchois (Toyota Celica) terminent seconds de cette 3ème édition de régularité sportive. - (Cliché P. Guérin)
Certainement la plus puissante du paddock régularité, la Porsche 911 de Joseph Eric Bourrier & d'Aurore Chaussonnière se classera 3ème au terme des 7 ZR. - (Cliché P. Guérin)
Le plateau des VHRS fut riche de 2 magnifiques Alpine des années 70 ; la A110 de Pierrick & Gaylord Giraudeau (n° 302) et la A310 V6 GT Pack de Bertrand & Marie-Hélène Damy (n° 303). La belle bleue sera la seule à ne point rallier l'arrivée. - (Cliché P. Guérin)
En marge de la partie sportive qui fut de toute beauté, la fête de village se sera parfaitement tenue, les Commerçants de Bords ayant servi « à guichets fermés » leur repas festif du samedi soir, une fête qui ne nous aura pas fait oublier notre regretté ami Jean-Pierre Louyot, le grand absent de cette édition 2022.
Patrick Guérin – SAO – 20 mai 2022
Printemps de Bords 2022 ; une fête de village qui fait le plein !
Après deux ans de disette forcée, le Sport Automobile Océan et les Commerçants de Bords remettent le couvert en mettant les bouchées doubles, avec autant d’envie et d’impatience que d’appétit !... Et le festin promet d’être royal, car la tablée sera somptueuse, la jauge maximale des 150 équipages étant dépassée. Pour peu qu’en marge de l’épreuve les concurrents, organisateurs, officiels et bénévoles viennent tous se coller à la table gourmande du samedi soir proposé par les Commerçants (réservation obligatoire au 06 65 32 93 23), Bords sera en fête, tandis que son église St-Vivien veillera sur les bolides modernes et historiques, regroupés en parc fermé. Sur la ligne de départ de ce 24ème Printemps de Bords, ils ne seront pas moins de 123 modernes, de 24 VHC et de 5 VHRS, tous prêts à en découdre. Et au nombre, la qualité se sera également invitée.
Modernes : Tous à l’assaut du super favori !...
Nico Hernandez (Skoda Fabia), vainqueur des trois dernières éditions, revient pour composter un 4ème succès consécutif, ce que seul Mathias De Sousa a réussi à faire entre 2012 et 2015. Candice Melocco qui sera à nouveau au road-book dans le baquet de droite, visera pour sa part le doublé, après avoir quitté bords, le 12 mai 2019 avec la couronne de lauriers autour du cou. Derrière l’équipage archi favori, la bagarre sera rude pour monter sur le reste de la boite ; Jimmy Thibaudeau (Porsche 997 GT3), Gary Guérin (Subaru Impreza), Romain Galin (Renault Clio V) et Patrice Laroche (Clio R3 Max) disposant de solides arguments, auront de grosses ambitions. Avec sa Clio R3, Thierry Landais, toujours présent ici et vainqueur en 2016, ne manquera pas à nouveau de saisir toutes les opportunités qui s’offriront à lui. Un doublé ne lui déplairait pas... ajoutons à ces prétendants, la famille Bariteau, père & fils, qui se présentent ensemble sur une Citroën DS3 musclée.
En 2019, Nico Hernandez & Candice Melocco s'étaient imposés, sur le Skoda Fabia (cliché P. Guérin)
Au rayon des fidèles, notons la présence des trois mousquetaires Etié, qui seront bien 4 au départ, puisque Florine sera assise aux côtés de son père Laurent (Peugeot 306 S16, F214). Michaël, associé à Claudy Laussel, fera une nouvelle démonstration de la fiabilité de son indestructible pièce de musée, sa Simca Rallye 3 (F2012), tandis que Mathieu, navigué par Mickaël Brault, pilotera sa « self made man » Peugeot 208 (F2013) reconstruite en 2018. Leurs autos « vert-Etié » tenteront de truster les podiums des classes en F2000.
En 2019, Arthur de Sousa avait quelque peu modifié son auto. Cette année, il revient au volant d'une Alpine A110 (cliché COR)
Une des grandes attractions de cette édition sera sans nul doute le duel que se livreront les 2 Alpine A110 de Pascal & Floriane Phelippeau et du local de l’étape, Arthur De Sousa, le « Papi de Cabariot » étant associé l’occasion à Camille ; ce sera là une opposition inédite entre ces autos dieppoises de dernière génération sur nos rallyes SAO !... Si les deux pilotes connaissent parfaitement le terrain et sont tout autant expérimentés, la question est de savoir ce qui pourra bien départager les deux binômes familiaux ?... Et pendant ce temps, Mathias, l'enfant du village aura les mains dans la farine, à quelques mètres du départ...
12ème édition VHC : Quelques nouveaux historiques à l’assaut des anciens...
Du côté des autos les plus anciennes (<1982), c’est bien le retour de Philippe Ancelin qui marque les esprits. Avec ses 5 succès (2012, 2014, 2016, 2018 et 2019), l’empereur tout puissant du Printemps VHC sera là pour la passe de 6. Et s’il venait à s’imposer, il serait le vainqueur de la moitié des éditions courues !... Derrière la Porsche Carrera du rochelais qui aura tout à craindre de la Talbot Sunbeam Lotus de Jean-Philippe Le Cam & Sébastien Sullam, la belle italienne de Michel Taillebuis, une Lancia Beta Coupé, tiendra assurément sa place. Elle devra ferrailler avec les 2 Alpine A310 V6 de Bruno Mainguet (vainqueur ici même en 2015) et du « p’tit nouveau en vhc » Christophe Drouaud.
Saluons le retour à la compétition du pilote fourasien, qui après 8 années d’interruption, reprend en ce début d’année 2022 au volant d’une auto qu’il a démontée et reconfigurée entièrement. Au total, 3 ans de boulot pour faire de la 310 V6 une voiture de course, et recourir enfin. Après le Val de Boutonne, fin mars (11ème au scratch), il prendra ici son second départ, aux côtés de l’excellent « porschiste » Pierrick Chauvel, pour une fois reconverti navigo.
Philippe Ancelin sera bien là, en VHC, mais sur une autre monture ; une Porsche Carrera (de 1974)
Si les anciens Cadillon (père & grand-père) seront absents, la relève sera assurée par Laura qui pilotera la 205 GTI de papa Bruno. Avec Laura Pajaud au book, on aura là un équipage 100% féminin en VHC, ce qui est rarissime. Enfin, au rayon des autos éprises de sobriété et d’authenticité, on aura plaisir à retrouver la BMW 1600 Ti de Michaël Bricou & Philippe Boucard (que l’on ne voit que trop rarement avec 1 à 2 rallyes par an) et qui sera alignée dans la catégorie Classic.
Du côté des bolides plus récents (AJ1/AJ2, entre 1982 et 1990), la belle italienne de « Papy » Michel, une Fiat Ritmo de 1984, voudra briller. Quid de nos petites françaises pour le contrarier ?... Parmi l’armada de Peugeot en embuscade, nous citerons la 309 GTI 8S de Christophe Augeral. Enfin, n’oublions pas qu’en 2016, avec leur 205 GTI, Patrice & Nathalie Raud s’étaient offert un podium scratch !... Petit clin d’œil amical à leur propos, puisque le couple de La Jarne, autoproclamé « retraité des rallyes » depuis 4 ans, s’est fait rattraper par le vaccin de la course auto ; les voici qui repiquent, ensemble, à Bords, avec leur fidèle auto.
VHRS : Un plateau réduit mais de qualité pour l’an III du VHRS
Comme son édition inaugurale en 2018, ce Printemps 2022 tout en régularité ne rassemblera que 5 équipages. Ici, ce ne sera pas le pédigrée ni les muscles de l’auto qui primeront, mais bien le savoir-faire et le « tout en maîtrise » des équipages. Le poitevin Pierrick Giraudeau sur Alpine A110 (déjà présent en 2019), le deux-sévrien Joseph-Eric Bourrier sur Porsche 911 et le girondin Patrick Capdeville sur 205 GTI rivaliseront de précision avec les maritimes Bertrand Damy et Madame, sur Alpine A310 V6 GT Pack et sur la famille Puchois, Christophe & Maximilien, sur Toyota Celica.
Du côté du terrain de jeu
Selon la tradition, 2 ES seront à parcourir 3 fois, pour un total chronométré de 39,270 km. Innovation et volonté de recentrage sur la commune avec l’ES1 « Bords », longue de 6,671 km ; départ à La Chancrière, puis L’Hopiteau, Terrefort, Agonnay, La Grève et La Coutancerie, l’arrivée étant tracée aux abords de Vaufraiche. L’ES2 « Bapaille-La Treuille », longue de 6,419 km, déjà bien connue des équipages, offrira, sur l’autre rive de la Charente, à Romegoux, un terrain de jeu qui par le passé a déjà opéré de belles sélections.
Le décor de cette édition 2022 étant maintenant planté, il nous faut rappeler quelques règles de sécurité à l’attention de notre fidèle public. Merci à chacun de bien respecter les consignes des commissaires et de ne se positionner sur les ES que dans les zones réservées au public, toutes matérialisées par de la rubalise verte ! Tout autre positionnement sera proscrit et pourrait se voir sanctionné d’une amende plutôt salée !...
Pour vivre pleinement ce Printemps de Bords 2022, notez enfin que les « vérifs » des 150 autos se tiendront rue de l'Hôpiteau, le samedi après-midi de 14h45 à 19h15. Et maintenant, que sous le soleil, la fête du village commence !...
A l’heure du tout premier départ, dimanche matin, à 8 heures tapantes, nous ne manquerons pas d’avoir une affectueuse pensée pour notre ami Jean-Pierre Louyot, emblématique et oh combien généreux serviteur de la vie borniquaise et de nos épreuves, disparu le 27 février dernier... Côté concurrents, Alain Jauvat, fidèle pilote du Printemps de Bords (sur Honda Civic), manquera aussi à l’appel, à tout jamais. Nous saluerons ces hommes qui ont écrit, chacun à leur façon, l’histoire du Printemps de Bords.
Patrick GUERIN – SAO – mardi 10 mai 2022
Nos régionaux à l’assaut du Monte Carlo Historique !...
Le rendez-vous est incontournable, son nom brille au firmament du rallye automobile ; Le Monte Carlo Historique is back !... Il s’offre à nouveau à notre passion après une édition 2021 confinée et donc annulée, comme le furent de très nombreuses épreuves. Bien que réduite, la fenêtre de tir actuelle a permis à l’Automobile-Club de Monaco d’organiser cette 24ème édition ouverte aux autos de légende et à des pilotes d’exception, sous condition d’infinies dispositions sanitaires...
Ce jeudi 27 janvier verra 250 équipages s’élancer depuis 3 villes de départ ; Milan, Reims et Bad Hombourg pour un parcours de concentration plus ou moins long, avec une destination commune à tous, Monte-Carlo, qui sera à rejoindre demain vendredi.
Parmi tous les équipages internationaux engagés, seront présents quelques irréductibles gaulois charentais-maritimes et SAOistes, dont certains prendront plaisir à récidiver. Ainsi, avec le n° 146, nous retrouverons le très familier du Monte-Carle, Jean-Jacques Lesage, associé à Sébastien Papin. Il ne sera point question ici pour le copilote de réinventer la machine à vapeur, car leur rutilante Alpine A106 toute blanche, millésimée 1956, connait déjà un immense succès avant même de s’être présentée sur la ligne de départ. Déjà vacciné contre la Covid, Jean-Jacques en est déjà à plusieurs rappels monégasques, à raison d’une dose annuelle à chaque fin de janvier et toujours au volant d’une auto différente. Il innove encore en pilotant cette fois-ci la toute première Alpine de série, conçue par Chappe et Gessalin (constructeur CG) pour Jean Rédélé sur la base de la Renault 4 CV. Le moteur de cette magnifique auto de 1956 est minuscule ; 747 cm3 !...
La magnifique Alpine A106 de Jean-Jacques LESAGE et Sébastien PAPIN, du haut de ses 66 printemps, exerce toujours son charme auprès des amateurs de belles anciennes...
Le team manager de l’écurie ELHA Racing, basée à Echillais, ne sera pas seul à s’engager dans cette aventure aussi périlleuse qu’excitante. Il a entrainé dans son sillage la famille Tourneux, père & fils, toujours aussi soudée que du temps de ses « réguls initiatiques » organisés autour de Châtelaillon-Plage par le Sport Automobile Océan, sous la houlette de Jean-Pierre Rocher. Là, ils vont jouer dans la cour des très grands et ouvrir une fois encore, leurs yeux d’enfants éternellement émerveillés par cet extraordinaire tour de manège en montagne. Il est à parier, comme ils l’ont toujours fait, qu’ils se refileront le volant au gré des cols escarpés et des conditions de route... et de glisse ! Leur AlfaSud de 1979 portera le n° 151.
Jamais deux sans trois ; le troisième équipage du team local, avec le n° 152, sera constitué du couple Boutillier, Maryse venant copiloter son Didier préféré. A la mode d’une lune de miel déjà consommée, les fidèles licenciés au SAO s’offriront ici quelques nouvelles belles émotions à deux, à bord de leur Lancia Beta Coupé 2000 de 1978.
La mythique Berlinette vient de satisfaire aux vérifs techniques... Dernières heures de repos avant d'aller tutoyer les sommets...
Parmi les pilotes régionaux déjà rompus à nos rallyes VHC, citons également la participation de Christophe Monnetreau qui, lui aussi au départ de Reims, ce jeudi soir à 19h00, avec le n° 149. Il sera associé à Patrick Secrétan, sur une Saab 96 V4 de 1976.
Tout ce beau monde aura fort à faire tout au long des 17 ES de Régularité (SR), un record, qui se distingueront par leur diversité...et leurs difficultés ! Au programme, des épreuves toutes aussi remarquables les unes que les autres, dont certaines ont façonné la légende du Rallye Monte-Carlo. Ce sommet du sport auto n’aura rien d’une promenade de santé en dépit des 50 km/h de moyenne maxi imposés sur le papier !... Parlez-en à ceux qui s’y sont déjà frottés à cette « moyenne haute » !... Car lorsque vous abordez sur la neige ou le verglas des tracés sur Saint-Bonnet-Le-Froid, Rosans ou encore Saint-Nazaire-le-Désert, on est à mille lieux (et plus encore) des portions douillettes qui nous sont familières du côté de Fouras ou d’Aigrefeuille...
La Saab 96 V4 de Christophe MONNETREAU & Patrick SECRETAN en pleine action lors de la grande étape du samedi
Après une semaine de course pour ceux qui connaitront le bonheur d’être allés au bout de leur rêve, il conviendra de troquer la combi ignifugée gorgée de sueur contre le smoking de rigueur pour pouvoir participer à la soirée de gala de remise des prix, Salle des Etoiles du Sporting Monte-Carlo, le mercredi 2 février ; voilà qui sera l’ultime ES de cette édition 2022 ; à coup sûr la moins piégeuse, mais pour autant pas la plus simple pour tous...
Premiers tours de roues ce jeudi. M'sieurs Dames; régalez-vous, régalez-nous !... Place maintenant à la course à « vitesse maîtrisée » en souhaitant que tous ces historiques gladiateurs motorisés nous fassent autant rêver que nos deux Sébastien tricolores des temps modernes, la semaine dernière... Mais là, une chose est sûre, ce ne sera pas une malencontreuse crevaison durant le money-time qui fera la décision ; subissant les assauts de toutes ces vieilles et respectables montures, la montagne 2022 n’accouchera pas d’une souris, mais saluera ses héros, célèbres ou anonymes...
Patrick Guérin – SAO – jeudi 27 janvier 2022
63ème Rallye d’Automne, ou le sentiment de renaître...
Qu’il est bon de voir nos déceptions céder enfin la place à l’enthousiasme et à l’idée que cette fois, on va pouvoir à nouveau vivre notre Rallye d’Automne !... Après deux renoncements en 2018 et 2020, d’abord victime d’un conflit social puis à cause d’un virus planétaire, on va enfin renouer avec plaisir et tradition (mais aussi avec quelques nouveautés !), et surtout savourer tous ensemble notre passion pour notre rallye asphalte ; l’Automne is back !...
L’impatience des équipages n’aura eu d’égale que celle des organisateurs et de tous nos bénévoles, prêts depuis bien longtemps à remettre le bleu de chauffe et le ciré sur les routes humides ou verglacées du célèbre « rallye des feuilles mortes ». Les 5 et 6 novembre, lors de sa 63ème édition, ce beau jeune-homme va célébrer ses 68 ans d’existence. Le monument a assurément tout sauf l’âge d’un retraité !...
L'Automne, c'est avant tout un départ le vendredi soir, à la tombée de la nuit, pour un prologue qui pourrait bien être déterminant cette année, avec 4 ES et près de 35 km chronométrés... (Archives SAO)
Si les femmes et les hommes qui en assurent la pérennité sont tous bien là, il est très important de souligner la fidélité de tous nos partenaires économiques et des collectivités locales qui nous permettront d’accueillir à Châtelaillon-Plage, les quelques 200 équipages espérés. A 4 semaines du départ, les engagements vont bon train. Rappelons que toutes les disciplines de l’asphalte seront ici représentées ; les modernes, les VHC (véhicules historiques de compétition), les VHRS (les véhicules historiques en régularité sportive) et ENRS (véhicules à énergies nouvelles en régularité sportive).
L'Automne, c'est très souvent une rencontre musclée entre les équipages et les intempéries, comme ici pour Pierre et Martine ROCHE (Skoda Fabia R5 Evo) en 2019 - (Cliché Rémy Jouhaud)
A ce jour, il est bien trop tôt pour vous parler des forces qui seront en présence, d’abord parce que les engagements sont encore loin d’être clôturés (date limite le 25 octobre à minuit) mais aussi parce que la finale de Coupe de France 2021 est encore dans les starts ; elle se courra à Châteauroux les 15 et 16 octobre prochains. Nombreux sont les équipages qui attendront d’en avoir terminé dans le Berry pour penser à l’Automne. Je ne vous cacherai pour autant ma folle envie de vous lâcher quelques noms (une bonne douzaine déjà !) de ténors, tous capables d’inscrire leur nom au palmarès de l’épreuve... Silence radio pour le moment, mais promis, fin octobre vous trouverez ici par le détail l’extraordinaire plateau qui s’annonce !... S’il y aura la quantité, il y aura aussi « du très lourd », c’est certain !
L'Automne, c'est aussi une belle rencontre avec un public nombreux et fidèle, avec des passionnés de l'asphalte toujours prêts à braver les intempéries... et respectueux des consignes de sécurité - (cliché Dominique Jullian)
Dans l’immédiat, concentrons-nous sur les caractéristiques de cette édition 2021. La vieille tradition qui voulait que depuis 1953 départs et arrivées se tenaient sur le site rochelais a vécu. Seul le départ de l’étape 1, le vendredi 5 novembre après-midi, se tiendra Esplanade Eric Tabarly, devant l’Aquarium. Le parc d’assistance des Minimes migrera pour sa part vers Surgères (comme ce fut d’ailleurs déjà le cas, dans les années 2000), tandis que le retour en parc fermé, en fin d’étape, se fera sur Châtelaillon-Plage, devant le Casino, après 4 ES (34,844 km).
L'Automne, c'est depuis toujours le "rallye des feuilles mortes", tant sur les parcs de regroupements (ici à Surgères en novembre 2016) que sur le routier... (Cliché P. Guérin)
Le lendemain, la grande étape du samedi, riche de 11 chronos (pour 106,183 km répartis en 3 boucles), partira et arrivera à Châtelaillon-Plage. Ainsi, après les eaux calmes au pied de nos Tours moyenâgeuses et du Bassin des chalutiers, les bolides de l’Automne goûteront désormais aux embruns océaniques du front de mer de la station balnéaire de Châtelaillon-Plage toute proche. Mais pour autant, cette 63ème édition n’aura rien d’une paisible balade sur le sable fin !...
En guise d’un prologue qui se sera fortement densifié avec 4 ES, les concurrents s’attaqueront à une boucle qui pourrait bien créer des différences, voire déjà contrarier chez certains quelques belles espérances. Le samedi, les rescapés de l’étape 1 devront mettre les bouchées doubles pour avaler le menu proposé ; une chevauchée fantastique dessinée à travers l’Aunis, le tracé le plus au sud se situant au dessus de Rochefort. On ne taquinera guère la Saintonge cette année !...
L'Automne, c'est enfin un ancrage fort sur Surgères, avec cette année, parc d'assistance, parc de regroupement et en soirée le samedi, l'arrivée finale des VHC, VHRS et ENRS. Samuel Bézinaud sera là, lui aussi.... - (Cliché Patrick Guérin)
Tradition maintenue en revanche pour les VHC et les VHRS ; les historiques qui auront vaincu les pièges des 15 ES au programme du week-end (donc avec le même kilométrage que les modernes !) en termineront au cœur de la Cité d’Hélène, à Surgères, tout près des remparts du Château. Ce sera le samedi soir 6 novembre, sur les coups de 21 heures, en présence des élus locaux.
Allez, pour ce premier survol rapide de l’Automne 2021, nous nous en tiendrons là, mais promis juré, nous reviendrons ici même, un peu plus tard, sur les ES, sur le timing... et sur les pilotes (prestigieux pour certains) qui nous auront fait l’honneur de venir s’aligner au départ de notre épreuve.
Patrick Guérin – SAO – 9 octobre 2021